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Crédits et remerciements

Le XIII, 

avenir du rugby?

Chronique

d'un

procès inédit

​Le rugby interdit

Il était une fois...

La 

transformation

​ratée

Une histoire

de famille

​Les

​années folles

Graines

de

treizistes

DE FELIX A FELIX, LE GENE XIII

Quatre générations, une même et indéfectible passion pour le rugby. A XIII, évidemment !

Un attachement forgé quelque part entre l'adversité, la filiation... et le coeur.

Félix Bergèse, star de l’AS Carcassonne dans les années 1950, pourrait être aujourd’hui fier de sa descendance. ​En héritage, il a transmis son « gène XIII » et… un café éponyme : « le Café Félix ». Coeur battant du rugby à XIII dans la région, point de départ et centre névralgique d’une histoire familiale toute entière dévouée à l’ovalie.

 

Cette histoire, vous la découvrirez aussi à travers une voix, celle de Jean Cabrol, gendre de Félix Bergèse, et grand-père de deux treizistes : Gabriel, et un certain… « Félix ». L’histoire en marche, envers et contre tous.

 

Quand vous croisez ce symbole, montez le son et cliquez. Jean Cabrol a quelques petites choses à vous dire !

Peut-être ne le connaissiez-vous pas avant d’arriver ici, ce rugby devenu aujourd’hui un peu confidentiel, avec une élite cantonnée au Languedoc-Roussillon, annihilée par son cousin quinziste. Pourtant, son histoire mérite plus qu’un détour.


A travers elle, c’est l’Histoire avec un grand « H » qui est convoquée : le régime de Vichy - qui interdit purement et simplement sa pratique en 41. L’après-guerre, où le rugby à XIII rebondit, avec fierté et panache, gagnant une réputation internationale. Et puis l’ère de la télévision et, peu après elle, celle de l’argent roi dans le sport.


Un café et un combat en héritage
Cette histoire, vous la (re)découvrirez ici à travers celle d’une famille. Quatre générations unies par la même et indéfectible passion. 


LE RUGBY INTERDIT

Le 19 décembre 1941 restera à jamais gravé dans la mémoire collective treiziste. Pour la première fois de l’histoire, ce jour-là, un décret interdit la pratique d’un sport en France. 

Dans les années 30, l’ascension du rugby à XIII est fulgurante. Les clubs fleurissent partout en France, les stades sont combles… Plus lisible pour les profanes, sans temps morts, très athlétique, le
« XIII » obtient un succès populaire immédiat. La discipline attire même de grandes figures du rugby à XV : Jean Dauger, Jean Duhau, Max Rosié…


Mais visiblement, il n’y avait pas de place pour deux rugbys en France et le ministère de la Famille et de la Jeunesse de Vichy, alors composé de nombreux quinzistes (Jean Borotra, Jean Hybarnégaray, joseph Pascot…) décide d'interdire le rugby à XIII en France, jugé trop professionnel.


« Le rugby a réglé d’une drôle de manière sa guerre XV-XIII », écrira Henri Garcia, auteur de la "Fabuleuse histoire du rugby"selon les principes totalitaires permis par ces saisons amères, mais parfaitement en contradiction avec l’esprit de liberté, d’indépendance que le monde du rugby a toujours voulu au premier chapitre de ses lois, le gouvernement de Vichy prononce la mort du rugby à XIII ». 


LA TRANSFORMATION RATEE

Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, le rugby à XIII renaît miraculeusement de ses cendres. Les performances historiques de l’équipe nationale autant que l’adhésion populaire massive dont il bénéficie alors font presque oublier la page noire de Vichy. Et puis… plus rien. Ou presque.

Après les 10 Glorieuses du rugby à XIII français dans les années 50, la brillante génération des années 50 laisse derrière elle un grand vide, que la discipline essaie de combler depuis. En déficit d’image et de résultats, le XIII s’essouffle peu à peu. Concurrence d’un rugby à XV ragaillardi par le presque monopole dont il hérite de Vichy, absence de renouvellement dans ses propres élites, les raisons de ce déclin sont nombreuses…


Un virage mal négocié


Mais les instances du XIII n’hésitent pas à faire leur autocritique. Il apparaît vite que les enjeux de la professionnalisation et de la médiatisation, qui se jouent à cette période, ont été assez mal négociés… 

Les treizistes se souviennent notamment du refus de la fédération de diffuser le championnat français, sous prétexte que cela viderait les stades…

 

Et quand la télévision s’intéresse au XIII, lors de la finale nationale de mai 1981, c’est pour de mémorables bagarres. Dans un contexte où le moindre écart de conduite donne lieu à un procès en règle…

 

Malgré cela, le coeur du rugby à XIII ne s'arrêtera jamais de battre. Bientôt, c'est même les treizistes qui n'hésite-

ront pas à mettre la fédération de rugby à XV devant les tribunaux... 

 

Pour un procès fleuve... et inédit. 

CHRONIQUE D'UN PROCES INEDIT

« S’il faut faire la guerre, nous la ferons totale ! Et tant pis si nous abattons la fédération de jeu à XIII. »

Albert Ferrasse, président de la fédération de rugby à XV, 1985.

 

Depuis 1941, le rugby à XIII est contraint de s’appeler « jeu à XIII ». Une distinction sémantique qui en dit long sur la place du rugby à XIII sur l’échiquier sportif français. Un seul rugby existe officiellement, et il se joue à quinze... 

A son arrivée à la tête de la
« fédération de jeu à XIII », donc, Jacques Soppelsa, éminence grise de la discipline, et 
joueur passionné par ailleurs, décide de

mettre un grand coup de pied dans la fourmilière.  Pour lui, la punition a assez duré : le rugby à XIII mérite de retrouver son nom et, par la même, sa dignité.

L’affaire se jouera devant les tribunaux et ira même jusqu’à la Cour de cassation.

Au terme de huit années d'un procès fleuve, la fédération de jeu à XIII recouvre le droit de s’appeler fédération de rugby à XIII. 

LE XIII, l'AVENIR DU RUGBY ?

Et si l’avenir tordait le cou au passé ? Et si « l’esprit XIII », le « jeu XIII », imprimaient leurs marques, leur cadence à l'Ovalie ?

Les commentaires sont nombreux qui critiquent aujourd’hui un rugby à XV rongé par les gros sous, en perte d’identité et de plus en plus loin de son public, oubliant ses racines populaires. Un rugby à XV qui offre des matchs souvent verrouillés, marqués par des arrêts de jeu presque aussi longs que les phases de jeu elles-mêmes.

Y aurait-il de nouveau une place pour le rugby à XIII en France ?

 

Si la hache de guerre est enterrée entre

les deux disciplines, le camp treiziste

résiste et veut continuer d’espérer un retour de leur sport sur le devant de la scène médiatique. Jamais il ne baisse la garde et, surtout, toujours y croit.


Suivant l’exemple des Dragons Catalans, seule équipe française évoluant dans la Super League anglaise, la jeune génération veut continuer de rêver et de faire vivre une discipline qui n’a jamais eu la vie facile, mais qui continue de faire rêver, même chez les plus jeunes. 


annees 50

L'age d'or du xiii

Partenaires :


Soutenu par l’Observatoire du photojournalisme du ministère de la Culture et de la Communication, le diplôme universitaire "Photographie documentaire et écritures transmédia" est le fruit d’un partenariat conclu entre l’Université de Perpignan, la Chambre du Commerce et de l’Industrie et la mairie de Carcassonne, Carcassonne Agglo, le GRAPh – CMI ainsi que le Studio Hans Lucas.

Remerciements :


A tous les intervenants qui ont su nous faire partager leur passion, à Félix et Gabriel : deux futurs champions. A Jean Cabrol, bien sûr, sans qui rien n’aurait été possible, ainsi qu'au journal l’Equipe et aux Archives départementales de l’Aude pour leurs généreuses contributions photographiques.


Notre équipe est composée des neuf étudiants de la promotion 2013 du DU "Photographie documentaire et écritures transmédia" de Carcassonne (Université de Perpignan) : Leonora Baumann, Soizic Brun, Cyril Charon, Steeve Constanty, Mathilde Cudeville, Véronique Deit, Marie Dubau, Camille Giacomel et Antonin Weber. Cette réalisation a été dirigée par Wilfrid Estève et Virginie Terrasse du Studio Hans Lucas dans le cadre de l'atelier "Webdocumentaire et écritures interactives".

BONUS